J'ai lu
Houellebecq et je dois dire que j'ai apprécié. Pas adoré mais apprécié quand même. Et je ne mes suis pas contenté pour le novice houellebecquien que je suis de son dernier opus. Même si j'ai commencé par ce dernier.
"La Possibilité d'une Ile", raconte l'histoire d'un type paumé, aigri, amer, mysogine, fataliste, pessimiste et sexuellement très porté sur la chose qui livre ses impressions sur une société au travers de laquelle il se voit vieillir et devenir peu à peu inutile. C'est aussi sa rencontre avec une secte: les Elohimes qui lui promettent la vie éternelle. Ce sont également deux histoires qui au final n'en forme plus qu'une. Celle de Daniel 1 et celle de ses descendants qui quelques siècles plus tard, relisent les événements de sa vie et cherchent à comprendre, en vain, ce qu'il est advenu de cette civilisation humaine aujourd'hui disparue...
"Extension du domaine de la lutte" est également l'histoire d'un type paumé, aigri, amer, mysogine, fataliste, pessimiste et sexuellement très porté sur la chose qui livre ses impressions sur une société au travers de la quelle il se voit vieillir et devenir peu à peu inutile. A la différence prêt qu'il nous livre une analyse psychologique et sociologique d'une grosse société vu au travers des yeux d'un des cadres supérieurs qui y travaillent.
Alors, où se situe la différence ? Nulle part.
Houellebecq part systématiquement du même principe. Nous vivons dans une société pourrie qui fait de nous des automates de la vie (voir post précédent). Une société régit par le sexe, l'argent et le pouvoir. Une société où personne n'a sa place et où la décrépitude et la déchéance dues à la vieillesse est notre lot final à chacun. Rien de bien optimiste dans tout ça. Néanmoins, l'auteur a une vision lucide des choses mais si celle-ci mériterait d'être tempérée, voir atténuée quelques fois.
Comme je ne fais pas les choses à moitié, je me suis également procuré
"Les Particules élémentaires" et
"Plateforme". Mais je pense que ces deux ouvrages devront encore un peu patienter avant d'être ouverts. Il ne faut pas abuser des bonnes choses. Car si pour beaucoup de monde, Houellebecq a l'habitude de se cacher derrière des airs cyniques et provocateurs, il n'en reste pas moins un auteur prodigieux qui ne laisse personne indifférent. Même pas ses détracteurs...