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127. Toujours plus, encore plus, parfois de trop...

25.8.05

Je m’inquiète… trop même mais qui puis-je après tout. Je ne suis qu’un père qui se rend compte de plus en plus au fil des jours qu’il a un fils et qu’il tient à lui plus que tout au monde. Alors oui, je l’observe, je le scrute, j’analyse le moindre de ces faits et gestes. Je regarde si physiologiquement tout est bien en place. S’il a bien tout là où il faut. Le petit cri synonyme de contentement ou de désapprobation est directement répertorié dans le classeur « sons audibles à revoir ». Parce que s’il a le malheur de procéder différemment que la veille, je perds mon sang froid et j’envisage directement le pire.


Je tends à le mettre peut-être un peu trop sur un pied d’estale. Je me comporte comme n’importe quel parent après tout, j’attends de lui qui soit le meilleur, le plus beau, le plus intelligent et je lui mets dès lors la pression. Alors qu’il me suffirait simplement de lui faire confiance, de le laisser évoluer à son rythme. Il a toute la vie devant lui et chaque jour qui passer est un petit pas de plus accompli pour lui. Mais nous parent, on en redemande. Toujours plus. Toujours de trop.

On est fier d’eux mais on voudrait l’être assurément encore plus. C’est malsain. Tout ça le met dans une position de stress perpétuel. "Mon papa veut que je sois au-dessus du lot. Que je me montre plus performant que le petit cousin pour lequel il a parfois tendance à oublier qu’il a 7 mois de plus que moi". Je le sais que trop bien mon fils mais tu ne peux pas en vouloir à ton pauvre père de ne souhaiter pour toi que le meilleur. Il faut que j’apprenne plus à temporiser, te laisser vivre, évoluer dans ton petit monde.

De l’amour, il en reçoit à profusion et c’est de ça qu’il a besoin en ce moment pour se sentir bien et grandir, toujours et encore plus. Ce petit bout c’est ma fierté, ma joie de vivre, celui qui donne un sens à mon existence, celui sans qui plus rien ne serait possible. Aujourd’hui, beaucoup de choses ont changé et l’horizon qui se présente devant vous n’en sera que plus radieux.

126. La promenade du combattant

22.8.05

Depuis quelques jours, je suis devenu le préposé aux promenades. Ca tombe bien, j’adore ce petit moment où l’on se retrouve rien que tous les deux pendant que maman se repose ou comme aujourd’hui, s’adonne à sa passion : le lèche-vitrines. Pour corser l’affaire et pour me féliciter de cette belle performance, j’avais décidé de m’octroyer une pause glace. Ce que je n’avais pas escompté, c’est que manier un cornet et une poussette étaient loin d’aller de pairs. Jugez-en plutôt…

Pas de soucis au moment de la commande, si ce n’est que certains abrutis avaient eu la bonne idée de dresser un barrage Nadar devant nous et nous empêcher de passer. Je me demande où ils avaient mis leur bonne conscience. Ils pensaient peut-être que la poussette allait se transformer en hélicoptère et que nous allions survoler, toi et moi, ce joli petit monde. Mais n’en faisons pas tout un fromage, le pire restait encore à venir.

C’est une fois la glace en main que j’ai regretté d’avoir eu la riche idée de l’acheter. Plus moyen d’avancer correctement. La poussette zigzaguait à tout va pendant que la main qui me restait pouvait à peine soutenir sa cadence. Mais tout était encore sous contrôle si ce n’est que la chaleur s’était liguée contre nous et faisait fondre la boule de sorbet citron comme un glaçon dans un verre vide. J’ai échappé au pire en évitant que tu n’en reçoives la moitié sur le visage.

Mais il y a encore mieux. Le passage piétons qui se transforma rapidement en un véritable parcours du combattant que même les élites des commandos auraient eu du mal à passer. C’est une fois devant la bordure du trottoir d’en face que les ennuis apparurent. Impossible de la surmonter. Evidemment pour ne pas faire les choses à moitié, une voiture décida de passer à ce moment-là. Très gentiment, le conducteur me céda le passage (c’est fou comme les gens s’arrêtent lorsque vous êtes accompagné d’un enfant), mais la poussette ne le vit pas du même œil. Il me fallu plusieurs (longues) secondes pour parvenir à la basculer. Ca n’a l’air de rien mais c’est à ce moment que l’on se dit que finalement, les (deux) bras sont quand même d’une grande utilité…

La chemise trempée, la main dégoulinante de sorbet citron, nous voici enfin arrivés de l’autre côté de la rue. Devant nous, un petit square. Une aubaine pour aller souffler quelques instants et nous remettre (surtout moi) de nos émotions. Non, décidément, ce n’est pas de tout repos ces promenades… surtout quand on a un papa gourmand comme le tien…

125. Et je me dis en moi-même...

18.8.05
Louis Armstrong - What a wonderful world

I see trees of green
Red roses too
I see them bloom for me and you
And I think to myself
What a wonderful world

I see skies of blue, and clouds of white
The bright blessed day
The dark sacred night
And I think to myself
What a wonderful world

The colours of the rainbow
So pretty in the sky
Are also on the faces of people passing by
I see friends shaking hands, asking "How do you do ?"
They're really saying "I love you"

I hear babies cryI watch them grow
They'll learn much more
Than I'll ever know
And I think to myself
What a wonderful world
Yes, I think to myself
What a wonderful world

...Oui, la vie est belle et il ne pourrait en être autrement.

124. Jamais deux sans toi

15.8.05

Cela faisait près de trois mois que l’on n'avait plus passé une soirée en amoureux, ta maman et moi. J’avais donc décidé de prendre les devants en demandant à mon papa de venir te garder l’espace de quelques heures. De mon côté, j’avais réservé un petit restaurant, le même où l’on s’était retrouvé il y a un an alors que tu ne mesurais encore que quelques millimètres.

L’opération « Une soirée à deux » pouvait enfin débuter. A 19h, arrivée de ton grand-père. Le temps de le mettre au parfum sur ce qu’il pouvait faire faire, devait faire, ne pouvait pas faire et ne devait surtout pas faire, qu'il aurait déjà fallu pour nous prendre congé de toi. Sauf que...

Sauf que nous n'avions pas pu nous empêcher de préparer un biberon de sauvetage et scruter mon père pour voir s'il te l’administrait "correctement". Il se débrouilla comme un chef. Le temps avançait et on sentait bien que ça deviendrait de plus en plus difficile pour nous de franchir le pas de la porte. Mais il fallu bien se résigner à partir...

Une fois dans la voiture, une constatation s’imposait : pour la première fois en trois mois de temps, tu n’étais pas à nos côtés. J’avais beau regarder à l’arrière du véhicule, la place à la quelle on attache habituellement le maxi cosi était désespérément vide…

Tout le trajet se passa à se demander si on avait bien fait d’organiser cette petite sortie. Je proposai même que l'on passe prendre livraison de pizzas. C'est tout dire... Tu vois, on venait à peine de se quitter que déjà tu nous manquais. Arrivée de 10 minutes dans le restaurant que ta maman voulu appeler. Je lui suggérai dans un premier temps de nous installer à table, de commander et d’ensuite envisager la chose. Mais notre patience avait semble-t-il ses limites. A peine le serveur avait-il pris connaissance de ce que nous comptions manger que nous nous jetâmes tous les deux sur nos portables respectifs. Nous avions tenu en tout et pour tout une demi-heure. Ton grand père nous rassura heureusement rapidement : « Il est là en face de moi, il ne dit rien et regarde autour de lui ce qui s’y passe ».

Ca y est. Il n’en fallait pas plus pour commencer à culpabiliser, persuadé que tu nous en voulais de t’avoir laissé, abandonné lâchement comme un chien que l’on jette sur le bord d’une route. Pauvre de nous. Et nous qui venions justement de choisir un menu 3 services. Il était clair qu’on ne sortirait pas du restaurant avant deux heures minimum. L’entrée avalée (dévorée même) que l’on décida de passer un second appel... et tant pis pour le forfait ! La situation n’avait pas évolué. Maman demanda que ton grand-père nous envoie un texto une fois qu’il aurait réussi à t’endormir. L’attente interminable débuta. A notre grand soulagement, elle ne perdura pas. Quelques minutes plus tard, un message s’afficha sur le portable indiquant que tu t’étais parfaitement plongé dans les bras de Morphée et que tout allait pour le mieux.

Pour nous aussi, tout allait bien puisqu’on avait avalé le repas en moins de temps qu’il ne faut certainement pour le préparer. Vite le dessert et un petit café pour digérer. Maman aux commodités et moi ballonné, j’en profitai pour payer l’addition en un éclair. Il était 22h30. Enfin, nous pouvions reprendre le chemin de la maison. La route est dégagée… heureusement pour ceux qui avaient décidé de prendre le volant. On gare la voiture et tels deux coureurs d’athlétisme, on pique un sprint vers la porte d’entrée. Le premier sur les lieux avait le droit de venir t’embrasser. Comme c’est maman qui disposait des clefs, je la laissai sportivement passer la ligne en tête. Une fois à l’intérieur de l’appartement, pas le temps de dire merci à notre gardien de phare que nous déboulions à pas de loup dans ton petit royaume. Juste un regard pour constater que tu dormais à poings fermés, paisiblement… Ouf, on pouvait enfin respirer sauf que la soirée elle, était déjà terminée…

123. Un an déjà...

10.8.05
Cela fait un an, presque jour pour jour que tu as été conçu. La date en soi n’est importante que si on aime comme moi y donner de la valeur. Mais l’événement lui est de taille. Mon grand-père, horloger de profession, m’aurait certainement rappelé de sa voix tendre et douce que la moindre minute est nécessaire pour faire tourner le temps. Donc, si je veux rendre hommage à cet homme qui a tant compté pour moi, tu as à ce jour 1 an et non pas 3 mois. Pourtant, mère nature a voulu que l’on ne t’en donne que trois. Mais pour moi, les premières secondes, les premières minutes ont également leur place. Et pas n’importe laquelle puisqu’elles représentent en quelque sorte un vecteur de mise en route à ton développement, qu’il soit physique ou mental… là, c’est le côté médical de ta maman qui parle.

Je me souviens de ce jour où la nouvelle nous est tombée comme si une diligence venait de nous passer sur le corps. Qu’est-ce qu’on te désirait ta maman et moi. On ne vivait plus que pour ça. La moindre de nos conversations entre nous ou avec l’extérieur ne tournait plus qu’autour de ce sujet. Et puis, alors que l’on ne s’y attendait plus, tu es apparu telle une comète traversant une constellation d’étoiles. Un nouveau jour s’est levé et depuis, le soleil ne s’est plus jamais couché.

Tu as embelli notre vie. Il ne se passe pas une journée sans que l’on perçoive la chance que l’on a, de t’avoir à nos côtés. Cette aventure que nous avons entreprise tous les trois est indescriptible, presque irrationnelle. Encore aujourd’hui, j’ai du mal à réaliser que tu es mon fils. Que tu es une partie de moi et que grandissent en toi quelques uns de mes gênes. Nos matins et nos soirs, nos journées et nos nuits ne sont plus programmés qu’en fonction de ce petit être. Il ne pourrait en être autrement.

Peut-être que je peux paraître comme quelqu’un de trop fusionnel. Mais est-ce une tare de vouloir te donner autant d’amour… alors que certains enfants, ici et autre part, peuvent en manquer cruellement… L’enfant, c’est la vie et la vie sans eux ne pourrait en être autrement…

6.8.05
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122. Imaginez...

Pourquoi un enfant ne peut-il paraître qu’heureux et respirer auprès de ses proches une joie de vivre de tous les instants ? Vaste question qui mérite à mon sens un moment de réflexion mais dont la réalité même de la réponse que l’on peut y trouver semble évidente. Imaginez l’espace d’une seconde…

Imaginez le monde extérieur aux travers des yeux d'un enfant. Imaginez ce qu'il perçoit chaque jour. Des découvertes à faire pâlir de jalousie le plus émérite des chercheurs. Des images qui n’en finissent pas de parcourir son esprit. Des sensations aussi extraordinaires que le bruit du vent qui lui caresse le visage. Avez-vous seulement une fois pris le temps d’observer un enfant regardant virevolter autour de lui une feuille tombée d’un arbre. De la magie à l’état brut. Imaginez ces yeux qui n'en finissent pas de s’émerveiller au détour de couleurs de plus en plus vives, de plus en plus chaudes. Des sourires de personnes qui dégagent en lui un sentiment de sécurité et de bien-être. Imaginez le s’abreuver d’histoires plus fantastiques l’une que l’autre que viennent lui conter ses parents le soir avant qu'il ne s'endorme. Chaque jour lui apporte son lot de surprises. Chaque petit pas accompli est un de plus parcouru sur le chemin de la vie. Imaginez ce sentiment de bonheur qui doit résonner au fond de lui. Comment dès lors ne pas être le plus heureux des hommes et ne pas prendre la vie comme elle vient... juste profiter de l’instant et ne se soucier de rien...

Imaginez tout ça et vous comprendrez maintenant pourquoi un enfant ne peut que respirer la joie de vivre s'il a la chance de se retrouver dans un climat propice à son épanouissement. Imaginez-vous maintenant un instant. Oubliez le boulot, les fins de mois difficiles, les questions existentielles qui vous taraudent l'esprit. Imaginez un monde fait d'insouciance, d'innocence, de beauté et de magie. Et dites-vous que ça pourrait aussi être le vôtre. Ouvrez les yeux et vous aussi, vous aurez la chance de voir toutes ces belles choses...

Redevenons ne fus-ce qu'un instant ces petit êtres que nous étions jadis...

Trois mois de bonheur à tes côtés, ça ne s'explique pas, ça se vit...

Je t'aime.

Papa

121. Admiration et émerveillement

2.8.05
L’émerveillement perpétuel. Les sourires béats d’admiration devant les prouesses détonantes de leur progéniture font des parents des êtres à part, voir même pour certain comparés à des extra-terrestre. Je ne peux m’empêcher de raconter tes progrès ahurissant. Le temps n’a plus d’emprise. Il s’est subitement arrêté. La montre de l’horloge s’est figée et je te regarde comme envouté et hypnotisé, évoluer tel un funambule sur le fil de la vie.

Je ne peux m’empêcher de te contempler. Je me sens comme transporté et à la fois subjugué par tous ces efforts entrepris que tu fournis, encore et encore. Au début hésitant, tu commences de plus en plus à prendre de l’assurance, de la confiance en toi. Il faut dire que le climat est on ne peut plus propice pour t’adonner à tes occupations favorites. Maman et papa te traitent comme un véritable petit prince sorti tout droit d’un beau conte de fées. Il n’y en a que pour toi. Il ne s’agit pas de te couver comme une poule le fait avec ses œufs, simplement être présent à chaque instant afin que tu ne puisses manquer de rien. L’amour, toujours plus.

Je suis littéralement en extase depuis quelques jours. Car ton marathon pour faire de toi un petit être autonome a débuté. Inlassablement, nous voyons tes progrès se faire ressentir. Depuis, peu tu as adopté un nouveau petit camarade qui ne te quitte quasiment plus. Tu le serres tout contre toi et tu profites de son amour et de son attachement pour te ressourcer auprès de lui durant les longues nuits que tu passes seul dans ta chambre. Au matin, ta maman est là pour prendre le relais.

Et puis, il y a tous ces mouvements qui ne cessent de s’accumuler les uns aux autres. Saisir tes pieds. Un véritable exercice que tout gymnaste se targuerait de reproduire durant des longues séances d’entraînement en vue de le préparer aux prochains jeux olympiques. Pour toi, il n’y a rien de plus simple. Enfin, c’est ce que tu laisses transparaître car au fond de toi, tu dois en fournir des efforts. Comme cette petite main que tu as l’autre jour laissé délicatement traîné sur mon visage. Comme si tu esquissais ces contours. Le peintre et son pinceau abordant les premiers traits d’une toile.

Et puis, comme après tout repas frugal qui se vaut, vient le temps de la digestion. L’assimilation fait qu’il te faut te reposer. Reprendre des forces. Te ressourcer car bientôt, une nouvelle journée s’offrira à toi…Tu ne cesseras jamais de nous étonner… et déjà, nous tes parents, sommes terriblement fiers de toi.