Intermède
27.9.05Carnet à Spirale, le blog de mon papa.
Ca va faire maintenant deux semaines que matin et soir, je me rends à la crèche pour conduire et chercher mon petit bout. Le bonheur de partager ce moment avec lui a réussi à surpasser les inconvénients que cela peut occasionner. C’est vrai, chaque jour, je suis obligé de me lever une demi-heure plus tôt, afin d’être prêt à temps pour partir avec lui sur le coup des 7h30. C’est vrai aussi que de se balader dans le froid n’équivaut pas à se retrouver bien au chaud dans une voiture, à l’abri de toute intempérie. C’est vrai enfin que l’on préférerait rentrer directement chez soi après une dure journée de labeur. C’est vrai…
P.S. Oscar serait déjà une vedette, n'allons pas trop vite en besogne tout de même... Merci en tout cas au papa d'Alice pour cette sympathique petite info...
La semaine se termine et si les premiers jours furent difficiles et riches en émotion, je commence désormais à m’habituer à cet état de fait. Pour plusieurs raisons. La première est qu’il semble heureux de passer ses journées au milieu d’enfants même si pour l’instant, il a encore un peu tendance à jouer à l’asocial et préfère les bras des deux gentilles dames qui ne cessent de le câliner. Tout ceci commence d’ailleurs m’exaspérer. Sentir l’odeur d’une tierce personne sur la peau de mon enfant c’est comme si j’humais les effluves d’un parfum masculin sur les vêtements de ma femme. A ceci prêt qu’avec Oscar, il n’a aucun compte à me rendre.
Le cœur serré et la gorge nouée, c’est avec beaucoup de difficulté que nous avons laissé notre petit bout pour sa première journée de crèche. Tout avait commencé sur le coup des 6h15. Le pauvre n’était pas encore réveillé et il fallu donc tout doucement le faire sortir de ses doux rêves pour le faire revenir à la réalité de sa chambre encore toute sombre... On avait tout préparé la veille afin de ne pas être pris au dépourvu. Il ne restait donc plus qu’à l’habiller, lui donner son biberon et l’installer dans son cosi.
Ce lundi, nous franchirons un nouveau pallier. Oscar rentrera en crèche pendant que sa maman reprendra le chemin du travail. Un chamboulement que nous devrons apprendre à gérer tous les trois. Oui, plus rien ne sera jamais pareil. Pendant plus de 4 mois, sa maman a été pour lui aux petits soins. Vingt-quatre heures sur vingt-quatre, elle le nourrissait, le changeait, le dorlotait et le promenait.
Je communique, tu communiques, nous communiquons… bébé communique et de quelle manière. Comment ne pas s’émerveiller face à des progrès de cette envergure. L’autre jour, je le regardais nonchalamment, la tête un rien détournée vers le poste de télévision. Je le voyais attraper, manier les objets disposés chirurgicalement sur son tapis de jeu. Il les saisissait, l’un après l’autre, dans un ordre scrupuleusement choisi. Il paraissait déterminé à prendre celui-là et pas un autre. Tout semblait élémentaire. Innée comme s’il avait toujours su se débrouiller ainsi.
Que de retard dans nos aventures. Pourtant, je ne manque pas de sujet. Loin s’en faut. Ce mercredi, première excursion avec Oscar dans les Ardennes belges. Enfin lui faire respirer le bon air autre que celui pollué de nos grandes villes. Pour peu, il a dormi pratiquement toute la journée. Enfin presque. Il s’est quand même réveillé pour avaler ses quelques biberons que nous lui avions préparés avec amour… qui plus est en pleine nature tels des Robinson Crusoé que nous étions.
Au retour, nous eûmes droit à la place de la radio, à Fréquence Oscar. La journée lui a tellement plu qu’il ne se priva pas pour nous le faire savoir. Nous eûmes droit à une horde de gazouillis. Mon fils chante et mieux que son père à n’en pas douter… La petite canaille n’en finira jamais de nous étonner.