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30. Ton premier cadeau

28.11.04
Ce samedi après-midi, achat de ton premier doudou. C’est en cachette et à l’insu de ta Maman, que ton Papa a décidé de te l’offrir. Depuis longtemps, il savait vers lequel son choix se porterait. Il devait être petit, pas trop encombrant afin que tu puisses facilement l’emporter partout avec toi. Beige comme le célèbre Teddy Bear british et doux comme un essuie de bain qui sort du séchoir. Plus tard, lorsque tu aura grandit, tu te souviendras de lui comme avoir été ton premier compagnon de route.

Celui-là même qui t’accompagnera les soirs de gros chagrins. Celui qui sera à tes côtés lorsque tu feras tes premiers pas. Celui qui se blottira contre toi lorsque tu auras peur la nuit et que tu chercheras du réconfort. Celui qui sera ton confident lorsque tu te sentiras incompris. Celui qui te donnera toujours raison même lorsque Papa et Maman t’auront grondé pour une bêtise. Celui que tu embrasseras tendrement pour la première fois. Celui qui t’accompagnera dans tous tes déplacements. Celui dont tu ne pourras plus te passer.

En rentrant à la maison, Maman l’a posé dans le salon non loin du canapé dans lequel nous aimons à nous reposer, moi couché sur son ventre, scrutant le moindre mouvement de ta part. Je le regarde déjà, attendri par les scènes futures que l’on ne peut s’empêcher de s’imaginer. J’ai hâte de le poser auprès de toi. J’ai hâte qu’il se blottisse tout contre ton cœur. Lui t’attend, impassible mais résolu à faire de ta vie un magnifique ciel bleu sans nuages que seul un arc-en-ciel pourrait venir traverser.

Il nous observe. Il attend son heure. Il nous fera honneur de sa présence lorsque Maman et moi nous rendrons à la maternité. Il sera installé bien en évidence dans ton berceau et n’attendra plus que ta venue. Et lorsque tes yeux se poseront sur lui, il sera le premier à te sourire. Tu le lui rendras au centuple. Ce sera ton premier meilleur ami…

29. Tentative lange clap première

25.11.04
Hier, j’ai testé sur mon filleul le changement de lange, véritable moment de calvaire tant redouté par le futur père. Mention : peux mieux faire. Mais pas mal quand même pour une première. Mais que ma future progéniture ne s’en fasse pas, son père sera au point pour sa venue.

Rétroacte

Je sens une odeur qui fermente dans mon living. Je regarde ma sœur, dans son regard, je sens bien que c’est le moment de lui passer un nouveau lange. On descend dans ma chambre (ben oui, rien n’est encore aménagé à cet effet). On pose le petit monstre sur le lit. Je me baisse en manquant de me faire un tour de reins. Le bébé est posé sur un essuie. Ma sœur en bon samaritain lui ôte son vêtement et le nettoie du joli cadeau qu'il avait eu la bonne idée de nous laisser. Ensuite, c’est à moi de jouer. Tout d’abord, se saisir des deux jambes et empêcher de se ramasser un coup mal placé. Ensuite, prendre le tube de crème pour les fesses, en déposer un flocon sur son doigt et l’appliquer consciencieusement sur les petites fesses du bébé et tout ça avec une main… prendre le pyjama, enfiler un bras, enfiler l'autre bras et retrousser la manche qui est 20 fois trop longue. Retourner le bébé sans laisser trop balancer la tête (j'ai failli faire un infar en voyant la sienne bouger dans tous les sens). Vérifier qu’il puisse encore respirer. Fermer les boutons de sûreté. Se prémunir du paquet bien ficellé histoire que rien ne coule et le détruire dans une poubelle que l'on fermera précautionneusement à double tour. Reprendre son souffle. Le tour est joué.

Ca, c’est la version light de l’affaire. L’autre version, plus corsé, ce sera pour dans quelques mois. D’ici là, j’ai encore le temps de m'exercer et de gagner en assurance…

28. Journée entre "mecs"

23.11.04
Demain, par l’intermédiaire de son boulot, ta maman accompagnera trois enfants malades à un spectacle de cirque. Heureuse initiative que d’apporter durant quelques heures un petit rayon de soleil à des êtres qui ne doivent pas avoir la vie facile tous les jours. En parlant ensemble, je me projetais dans l’avenir et j’imaginais à quoi pourraient ressembler nos après-midi sous le grand chapiteau.

Toi et moi, les mecs, assis l’un à côté de l’autre, rire aux éclats aux facéties des clowns qui se jettent des seaux d’eau à la figure. S’émerveiller face aux trapézistes qui virevoltent quelques mètres au-dessus de nous. Prendre peur lorsque le dompteur claquera son fouet pour ameuter les lions dans leurs cages. Et tout ça, un paquet de pop corn à la main et une barbe à papa pour définitivement exploser son estomac et par la même occasion, se faire taper sur les doigts par maman le soir parce que l’on ne touchera pas au délicieux repas qu’elle nous aura préparé. Et on se regardera, l’œil en coin, rouges de honte mais satisfait de ce petit moment passé entre hommes.

Tu te coucheras le soir pleins d’étoiles dans la tête. Tu me demanderas à nouveau de te décrire les grandes oreilles de l’éléphant gris et tu t’endormiras, le visage apaisé par cette journée magique. Je me souviens de ces mêmes après-midi que je passais en compagnie de ma grand-mère. Elle qui m’a aidé à pénétrer silencieusement mais si justement dans le monde des adultes grâce à une présence, une attention, un amour, une bonté et une générosité à toutes épreuves. De ces moments ma petite Mamy, je puiserai dedans pour rendre heureux mon fils autant que dans un passé qui ne s’effacera jamais, tu as réussi à le faire avec moi…

27. La Vie...

21.11.04
- C’est de se lever chaque matin et de voir à ses côtés la femme qu’on aime…
- C’est de profiter de l’instant, du moment, de la minute, de la seconde en se disant que cela pourrait être les derniers…
- Ce sont des membres d’une même famille qui se soutiennent dans les bons comme dans les mauvais moments…
- C’est aimer son prochain même si celui-ci s’apparente à son pire ennemi…
- C’est de se rendre compte chaque jour de la chance que l’on a…
- C’est le sourire d’un enfant qui vous dit « Je t’aime »…
- C’est un regard, une main tendue, des gens qui s’enlacent…
- C’est de grandir auprès de ceux qu’on aime…
- C’est aller jusqu’au bout de ses rêves pour ne pas avoir de regrets…
- Ce sont deux êtres qui s’aiment et qui se disent oui pour l’éternité…
- C’est un rayon de soleil au travers d’une journée de pluie…
- C’est une chance à saisir car elle ne se représentera pas deux fois…
- C’est la simplicité sans le superficiel…
- C’est un père et une mère sur lesquels on peut toujours compter…
- C’est un soupçon de passé, une grande quantité de présent et une pincée de futur…
- C’est une mélodie que l’on a envie de fredonner à longueur de journée…
- C’est de pouvoir se sentir libre…
- C’est si simple alors qu’on la rend parfois si compliqué…
- C’est le fruit d’un amour qui se concrétise…
- C’est rendre plus beau ce qui peut paraître laid…

Pour toutes ces raisons mon enfant, la vie te tend les bras… elle t’attend impatiemment…

26. Premiers clichés

Ce n'est qu'un début mais il faut bien un début à tout... l'évolution mois après mois de notre petit garçon...

Carpe Diem Photoblog

25. Ces sacrées hormones...

19.11.04
Bonne nouvelle bébé, te voilà inscrit pour de bon dans ta crèche. Hier, j’ai bravé pour toi le vent et la pluie pour pouvoir aller remplir les dernières formalités. Tu seras bien, tu verras. La responsable est une dame très gentille qui s’occupe de petits enfants comme toi depuis 30 ans, l’âge de ton papa. Te rends-tu compte. J’étais à peine né qu’elle pouponnait déjà… Tu seras entourés de plein d’autres bébé de ton âge. Ton seul souci sera de profiter des journées que tu passeras sur place. Manger et dormir. Pour le reste, tu auras encore tout le temps d’y penser...

Hier, j’ai vu ton cousin, ta tante et ton grand père. Il t’a apporté un bien joli cadeau mais que tu ne pourras malheureusement pas utiliser avant une bonne année. Il s’agit d’un siège auto presque aussi grand que ta maman. Je lui ai d’ailleurs suggéré de l’utiliser à la place de ses bottins sur son siège de conducteur. Elle n’a pas ri. Tu comprendras vite que ton Papa a un sens de l’humour très particulier qui ne fait pas toujours rire tout le monde. A la longue, on s’habitue, sauf ta mère...

Je ferais bien d’écouter tous ces auteurs de littérature sur les femmes enceintes qui évoquent la susceptibilité exacerbée de celle-ci. J’oublie trop souvent ce petit détail qui fait toute la différence. Ces sacrées hormones, elles n’en finiront pas de monter. Quant à moi, il vaut mieux que je me tienne à carreau si tu ne veux pas que Maman fasse de ton père de la chaire à saucisse ou de la confiture de rhubarbe… sa nouvelle lubie, elle ne jure plus que par ça…

24. Un prénom pour la vie

17.11.04
Maintenant que tes parents savent que tu porteras dans un avenir proche, plus les courtes culottes que les minis jupettes, nous estimons que le temps est peut-être venu de te trouver un prénom. Après avoir dressé une liste d’une bonne vingtaine de patronymes, nous en avons retenu 3.

Théo, Léo et Oscar

Théo, au début de la grossesse, retenait tous les suffrages. Après moultes recherches, nous nous sommes rendus compte que les Théo font partie du hit parade des prénoms les plus usités. Et comme je ne veux pas que tu rentres dans un certain effet de mode, je serais plus enclin à ne pas en faire mon favori.

Léo était le nom du père de mon grand-père. Donc, si finalement nous décidons de jeter notre dévolu sur lui, il fera bonne impression dans ma sainte famille et plus particulièrement du côté de ma grand-mère même si cette dernière préfèrerait que l’on prenne Jacques, prénom de mon défunt grand-père. A son âge, il est préférable de ne pas la contredire mais de faire quand même tout le contraire… au moins, je ne la blesserai pas… Donc Léo, même s’il m’a bien plus à une certaine époque fait un peu prénom sur le retour et avait certainement meilleure allure sur un monsieur en gabardine début du XXe siècle qui aimait à se promener le long des boulevards, saluant les belles dames de son haut chapeau noir tout élégant qu’il pouvait paraître.

Il reste donc Oscar. Qui même s’il fait un peu désuet, n’en reste pas moins un de ces vieux prénoms originaux qui n’a pas pour habitude de courir sur les certificats de naissance. Le seul hic dans l’histoire et il est de taille, est qu’il rappelle un épisode douloureux à ton grand père et que donc, ton vieux Papily (s’il m’entendait) pourrait bien attraper une attaque s’il venait à en être choisi.

Bref, les jeux sont ouverts même si Maman et moi avons déjà notre préférence. Mais une chose est sûre, tu seras le premier à être tenu au courant… Promis…

23. Mon fils, ma bataille...

15.11.04
Il me reste 6 mois pour me relooker l’esprit. Pour me dire que je serai fin prêt à t’accueillir. Pour être sûr que tu ne puisses pas être déçu de ma personne. Sans fausse modestie, je suis persuadé que je ferai un bon père. J’ai ça dans la peau. Cela fait tellement longtemps que j’attends ce moment que je n’ai pas envie de la gâcher. Mais c’est de moi dont j’ai peur. De mon image qui pourrait laisser transparaître. Car je n’assume pas ce que je suis aujourd’hui. Un pauvre petit employé-fonctionnaire qui décompte les heures qui le séparent de l’appareil de pointage. Cette pauvre personne qui a mille rêves en tête mais qui ne peut en réaliser un. Par manque de volonté. Par manque de persévérance. Par manque de courage, tout simplement. Je voudrais tellement que tu puisses être fier de ton père. Que tu ailles crier dans la cour de ton école à tous tes copains :

« Mon Papa, c’est un crack ! »

Que tu sois le premier à venir me demander conseil lorsque ça ne va pas. Que tu aies assez confiance en moi pour ne pas me mentir si l’envie t’en prenait. Que je puisse te servir comme modèle, comme guide lorsque tu auras à prendre des décisions importantes pour ton avenir. J’aimerais tellement que l’enfant que tu seras puisse s’épanouir auprès d’un père bien avec lui, droit dans ses chaussures et satisfait de ce qu’il aura accompli. Je voudrais tout ça mais en même temps, je m’en sens encore tellement éloigné.

« Je voudrais, je voudrais, je voudrais,… ».

J’ai parfois l’impression de voir un gosse s’exprimer et non pas un adulte…

J’espère que le jour où tu liras ces lignes, tous ces doutes, toutes ces chimères auront disparu et que je pourrai enfin dire au monde entier : « putain, qu’est ce que je suis fier de moi ! »

Pour toutes ces raisons, je compte bien me battre pour toi… pour notre avenir à tous les deux… pour que notre vie soit faite de mille étincelles... pour qu'elle puisse ressembler à un feu d'artifice visible au-delà des frontières les plus lointaines...

Toi. Mon fils, ma bataille...

22. Et c'est... ????

14.11.04
Samedi 13 novembre 2004. 13h30. Rendez-vous mensuel chez le gynécologue. Une visite de routine juste pour s’assurer que la grossesse évolue bien… Le médecin demande à ta maman d’aller se changer derrière la paravent Papa un peu intimidé mais résolu à poser la question fatidique, glisse dans l’oreille du praticien attentif:

- « Au fait, saura-t-il possible de connaître le sexe aujourd’hui? ».

- « Bien entendu », me répond-il d’un air malicieux. Il doit avoir l’habitude avec le temps…

Un peu de gel étalé sur le bas ventre de Maman. L’appareil qui se pose et voilà que tu apparais. Qu’est-ce que tu as grandi en un mois. On distingue encore mieux tes petits membres. Cinq doigts. Cinq orteils. Tout va bien de ce côté-là. Un cœur qui bat, parfait. Toi qui baille et qui rapproche ton pouce de ta bouche, adorable. Tu gigotes. Tu te demandes bien qui peut te déranger à cette heure-là. Et puis tout d’un coup, ne voila-t-il pas que notre Docteur C. nous lance en pleine figure:

- « Moi, j’ai vu !!!! »

- Nous en chœur : « Eeeeeeeeeeet ????? »

- Lui : « c’est un petit garçon, toutes mes félicitations ! »

En effet, difficile de passer à côté… ça se voit comme le nez au milieu de ton visage. C’est bien un petit homme qui est en train de grandir là. Tout le monde avait pourtant misé sur une fille. Maman elle, en avait toujours été persuadée. Quant à moi, je m’étais aussi préparé à accueillir une petite donzelle. Et pourtant, ce sera donc « Il ». Un nouveau pas de franchi. Je réalise encore difficilement. Si c’est un garçon, cela voudra dire que je serai son modèle. Celui sur qui il s’appuiera dans la vie. Celui sur qui il basera toute sa confiance. Et c’est à ce moment qu’on se dit qu’une lourde tâche nous attend. Je suis comme un boxeur dans son coin de ring avant le début d’un combat. Je m’apprête à rentrer dans l’arène et à me battre chaque jour pour toi, pour ton bonheur… pour que tu sois fier de moi, pour que tu sois fier de toi…

21. Happy Birthday to you Maman

12.11.04
Rencontre hier soir avec deux jeunes papas et leurs charmantes épouses, collègues de travail de ta maman. Les anecdotes ont bien entendu fusé. On était loin du paysage idyllique qu’offre une nouvelle naissance. Non, je ne crains pas ta venue mais je m’amuse d’écouter ce qui m’attends dans les prochains mois. Les langes à changer. Les taches de régurgitation à nettoyer alors que je m’apprête à partir au boulot. Mais aussi, les premiers balbutiements et autres gazouillis. La première fois que tu me diras Papas. La première fois que tu lui diras Maman. Et puis, en les regardant d’un peu plus près ces Papa là, je me suis rendu compte qu’ils n’étaient en rien choqués par ce qu’ils étaient en train de vivre. Rien de plus normal. Par contre, eux se sont beaucoup amusés de la façon dont ton Papa préparait ton arrivé… un peu comme un second mariage. Il s’informe par des lectures sur le sujet. Se documente sur Internet. Et pousse même le vice à afficher la photo de ta dernière échographie sur son GSM. On ne me changera pas. Quant à ces jeunes mères, on se rend très vite compte qu’elles maîtrisent bien le sujet. Ce qui me fait dire que devenir parents, ça ne s’apprend pas… c’est inné, on l’a en soi et que même les encyclopédies les plus fournies ne pourront jamais remplacer la fibre maternelle ou paternelle que chacun a au fond de lui-même et qui fini par, un matin, éclore au grand jour…

P.S. Aujourd’hui, c’est l’anniversaire de ta Maman, n’oublie pas de le lui souhaiter...

20. Quand l'abstrait se transforme en concret

11.11.04
C'est en relevant ma tête hier soir que j'ai pu apercevoir le ventre rond naissant de ta maman. Non, pas que les proches ne nous en avaient jamais fait la remarque mais je ne m'étais pas rendu compte de l'ampleur du "phénomène". J'ai l'impression que c'est arrivé sans que l'on y prenne gare. Encore, hier matin, je la regardais, là en face de moi. Je voyais une jeune et jolie jeune femme m'adresser la parole, me sourire, me couvrir de baisers tendres et puis d'un coup, c'est en face d'une future maman que je me retrouve. Auparavant, c'est dans ma tête que je t'imaginais le plus. Aujourd'hui, c'est physiologiquement que je peux le faire. Tu es là, présent. Tu te développes jour après jour. Je suis encore sous le choc de ta venue prochaine. Un jour, on te présente à nous comme une petite crevette d'à peine quelques millimètres. Là, c'est en centimètres que cela se compte. Ce qui semblait abstrait, en devient concret. Ma réaction passée, je n'ai pu m'empêcher de penser à nous, à notre avenir à tous les 3. A ce bonheur qui nous tend les bras, celui d'être, dans quelques mois, enfin réunis. Ce futur, nous allons le construire ensemble. Toi en tant qu'enfant. Ta mère en tant que ta mère. Moi en tant que ton père. Le sang qui coulera dans tes veines sera nôtre. Le coeur qui battra en toi sera rythmé par les pulsations des nôtres. L'amour que l'on te portera ne pourra jamais cesser de s'intensifier. Tu n'es pas encore là que je te sens déjà à nos côtés...

19. Maman peut enfin respirer

10.11.04
Soirée chez des amis où ta Maman a fait étalage de ses gênes nasales qui la poursuivent depuis les toutes premières semaines de sa grossesse. Au total, et ceci est bien entendu un chiffre approximatif, près de 200 paquets de mouchoirs ont été utilisés et malheureusement pour elle, pas une goutte de spray pour se soulager. Lors de notre première visite chez le médecin, Papa avait en effet pris soin de se renseigner sur les produits ou médicaments à utiliser et à éviter. Rien ! Pas même un kleenex parfum menthe ! C’est le prix à payer. Il faut s’imaginer que si elle tombe malade demain, il lui faudra précautionneusement examiner la posologie du médicament afin de ne pas commettre d’erreur et se retrouver avec quelque chose de mauvais pour toi. Résultat des courses, cela fait 3 mois et des poussières que ta Maman souffre le martyr toutes les nuits. Ce qui a pour effet de lui causer d’innombrables insomnies. Et bien sûr, elle ne peut s’empêcher de s’inquiéter pour toi, peur que tu ne tombes en détresse respiratoire. « Ce n’est pas bon pour le bébé », me répète-t-elle à longueur de journée. Il n’en fallu pas plus pour nous rendre ce soir à la pharmacie de garde sur les bons conseils de nos amis médecin de surcroît. Le tout avec le souci premier de ne pas se procurer un médicament nuisible à ton développement. Ce que ta Maman a fait. Depuis, tout a l’air de mieux se passer pour elle. Elle respire. Tout a l’air enfin de rentrer dans l’ordre…

18. Shopping pour futurs parents

8.11.04
Aujourd’hui, ta maman et moi sommes allés faire les magasins. Tu apprendras avec le temps que ton Papa déteste ça mais que pour faire plaisir à ta Maman, il peut faire une fois de temps en temps un petit effort. Et comme tu prends de plus en plus de place, l’occasion était trop belle pour elle, pour ne pas s’adonner à son vice favori. Et lorsque qu’une femme a décidé de changer toute sa garde-robe – elle a déjà envie de se faire belle pour toi – ton Papa peut difficilement la stopper. Premier arrêt pour lui acheter une nouvelle veste (j’aurais trop honte que tu puisses la voir avec celle qu’elle porte depuis notre rencontre). Seconde arrêt pour trouver haut et bas. Aussitôt arrivé devant les vêtements de grossesse, elle est rentrée comme en transe. Elle aurait bien tout acheté mais son porte-monnaie l’a quelque peu calmé dans ses ardeurs. Tout ce qu’elle pouvait trouver potable, elle l’a essayé. Tout ce qu’elle a essayé, elle l’a pratiquement acheté. Papa de son côté, a finalement dépensé plus qu’elle (j’ai honte). Qui a dit qu’un homme ne peut pas succomber à la fièvre acheteuse. Certains mangent pour compenser, moi je dépense… je ne sais pas si le prix est le même mais j’ai au moins l’impression de me sentir utile à quelque chose.

Comme prévu, ta Maman n’a pas été convaincu par la crèche. D’autres rendez-vous ont été pris. Avant le congé du 11 novembre, nous (et toi bien entendu) devrions être fixés…

17. Quinze semaines

7.11.04
Bonne nouvelle pour toi. Je suis allé visiter vendredi soir une crèche susceptible de pouvoir t'accueillir dans quelques mois. Elle dispose de tout l'environnement nécessaire pour que tu t'y épanouisses au mieux. Une belle salle de jeu, une petite chambrette et des personnes attentionnées, qualifiées et disposées à s'occuper de toi à temps plein. Tu devrais bien t'y plaire. Enfin, c'est ce que pense ton Papa parce que Maman n'a pas l'air aussi convaincu. Elle préfère encore un peu prospecter à gauche et à droite pour être sûr de faire le bon choix et de ne pas sauter trop vite sur la première garderie. Ce n’est pas qu'elle n’a pas confiance en moi, mais un peu quand même. On a coupé la poire en deux et on e décidé d'y retourner lundi pour qu'elle puisse se faire sa propre opinion. Aujourd'hui, tu as 15 semaines. Dans 5 semaines, on sera a mi-parcours. Comme le temps passe vite. Côté prénoms, ça y est. Notre choix est fait. Mais chut, je n'en dirai pas plus. La surprise sera totale... J'ai l'impression que hier encore on apprenait la nouvelle de ta prochaine venue. Tout à l'heure, je te regardais en fond d'écran (oui, je ne peux pas me passer de toi). L'échographie date d'il y a un mois. Tu dois avoir bien changé et bien grandi. En tout cas, le ventre de ta maman s'arrondi bien. Je ne me lasse pas de l'admirer. Une femme peut être tellement belle quand elle est heureuse...

16. Parfois, il faut pouvoir pardonner...

5.11.04
Papa est d’une humeur décidé ce matin. Aujourd’hui, il a envie de pardonner. Une décision mûrie suite à une conversation recensée il y a quelques jours avec une personne pleine de bon sens, qui use toujours du bon mot pour faire passer ses idées. Mon fils, ma fille, mon avenir, un jour aussi toi, tu devras faire face à des questionnements, des remises en question, des prises de position. Toi aussi, tu commettras des erreurs qui parfois pourraient te sembler irrévocables. Mais il est de bon augure, je l’ai parfois compris trop tard, de donner une seconde chance car personne ne mérite le dédain d’autrui mais si faute a été commise. Tu sais, le pardon est un pouvoir indescriptible que toi aussi, tu auras en ta possession dès ta naissance. Bien sûr, au vu de ton âge, tes pardons seront bien dérisoires mais hautement légitime, n’en doute pas. Tu nous en voudras peut-être de ne pas t’avoir nourri lorsque tes pleures de faim se faisaient entendre à nos oreilles. Ou lorsque ta couche mouillée n’aura pas été changée en temps voulu. Parfois, que l’on soit enfant ou adulte, on ne pas tout comprendre tout de suite. Parfois, la réflexion s’impose. Sache que je tâcherai de te l’inculquer cette notion même si moi, il m’a fallu du temps pour qu’initiation se fasse…

Hier Maman et moi avons parlé de ton futur prénom. Des idées ont fusé ici et là mais rien d’encore transcendant… Dans une semaine, on te verra et peut-être même plus si affinité, si tu daignes nous montrer ton beau profil, on pourra désormais affirmer si finalement, tu es « Il » ou « Elle ». Plus que 8 fois dormir…

15. Ne pleure pas bébé, ça ne durera que 4 ans !

4.11.04
Comment expliquer à ma future progéniture ce qui s'est déroulé dans la nuit du 2 au 3 novembre ? Totalement inconcevable et pourtant. Papa a veillé toute la nuit pour se tenir au courant des moindres soubresauts de cette élection. Tant et si bien que la journée de mercredi fut pour lui un véritable calvaire. Trois heures de sommeil n'ont pas suffit à le tenir éveiller. Quant à toi, c'est auprès de ta maman et de ses aller et venues dans les couloirs de l'hôpital où elle travaille que tu as pu trouver ton bonheur. Je ne veux pas t'effrayer, tu es encore si fragile. Je te laisse poursuivre ton développement bien au chaud et te protéger de ce qui s'y passe à l'extérieur. Tu auras tout le temps de découvrir au dehors la bêtise des hommes mais aussi quelquefois et heureusement d'ailleurs, leur générosité et leur bonté. Je sais, je suis parfois trop idéalité mais j'aime à croire en l'humanité de certains même si chez l'un ou l'autre, cela semble à l'heure actuelle quelque peu désespérant. Il paraît que tu mesures déjà plus de 10 centimètres. Que de chemin parcouru en a peine 15 semaines. On est passé d'une petite crevette à une énorme gambas, muni de bras, de jambes, d'yeux, d'oreilles et de tout ce qui fera un magnifique petit bébé en devenir... bonne nouvelle, papa ira visiter pour toi demain une crèche. Il paraîtrait qu'elle dispose de place pour t'accueillir, une aubaine... j'espère être satisfait de ce que j'y verrai car je veux pour toi ce qu'il y a de meilleur... Encore une chose, lorsque dans quelques mois tu entendras prononcer le nom de Bush, ne prend pas peur, il ne s'agit juste que d'un vilain mot à ne jamais répéter en public...

Bonne journée à toi

14. Trouver une crèche

2.11.04
Et bien voilà, je suis en congés pour 15 jours… pardon en convalescence, ma langue a fourché. Miss A., de son côté, la pauvre a repris le boulot ce matin et s’attendait en rentrait ce soir à apprendre que j’étais sous certificat. Rien de grave, rassurez-vous. Juste un petit refroidissement causé très certainement par les premiers relents de l’hiver et surtout par les patients qui me postillonnent au visage lorsque je les reçois… Tout ceci va me permettre de préparer nos rendez-vous de la semaine prochaine dans les différentes crèches. Oui, il faut déjà penser à abriter le petit ou la petite lorsque sa mère retournera travailler. Et même si ce n’est que pour dans un an, il paraît qu’il faut s’y prendre assez tôt tant le nombre de places semble limité. A juste titre, la semaine dernière j’ai été l’inscrire sur une liste de la commune où nous séjournons. Résultat, pas moins de 250 bambins avant nous et une chance sur un milliard de trouver notre bonheur. Sinon, on a déjà commencé à aménager la chambre. Dimanche, Miss A. a passé la serpillière et le chiffon durant une bonne partie de la journée, dégageant par la même occasion la pièce de fond en comble. Il ne reste plus qu’à moi ranger mes papiers et débarrasser le matelas qui encombre l’espace. Ensuite, dès que l’on connaîtra le sexe (dans moins de 15 jours normalement), on pourra penser à la décoration… mais seulement y penser car on a décidé d’attendre les soldes de janvier pour commencer à acheter. Du "travail" donc en perspective…