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13. Elle me fait peur...

30.10.04
Je m’inquiète pour Miss A. Ces derniers jours, elle n’en fait qu’à sa tête. Miss A. a un travail éreintant. Elle y passe pratiquement 12 heures par jour, debout, sur un rythme effréné. Il lui est difficile de s’asseoir quelques minutes et de prendre une petite pause. Il y a peu, le médecin lui avait conseillé de ralentir, de tenter d’alléger ses horaires au risque de devoir la mettre en repos total à 6 mois de grossesse. Elle l’a été, pendant 5 jours et cela lui a fait un bien fou. Mais Miss A. est comme ça. Elle ne sent pas ses limites et craint pour l’image qu’on aurait d’elle si elle venait à s’absenter trop souvent. J’ai beau lui répéter inlassablement que le plus important dans l’histoire, c’est l’enfant qui va naître. Je ne voudrais pas que malheur se produise surtout que de malheur il en fut déjà question chez une de ces collègues qui perdit ces jumeaux tout ça pour n’avoir pas su lâcher prise. J’y perds mon latin depuis quelques jours. Je ne sais plus encore comment tenter de la convaincre. Ma famille, ses amis, tous ont tenté de la ramener à la raison. En vain. Elle est persuadée qu’on lui en veut, qu’on ne la comprenne pas. Elle dit ne pas pouvoir agir autrement. Dans une semaine, on sera en congés. Cela en fera une de répit. Mais après…

12. Contorsionniste, euh...

28.10.04
Comme me le faisait si justement remarquer Miss A., toi tu as cette chance de pouvoir embrasser le bébé à n’importe quelle heure et même plus, de lui susurrer quelques mots tendres à l’oreille. C’est vrai, on peut le dire, lorsqu’elle est en pleine forme sans son petit ventre, c’est difficile pour elle de jouer au contorsionniste. Oui, j’ai cette primeur et je m’en plains pas. Chaque matin, je ne manque pas une occasion de poser quelques baisers sur le petit ventre rebondi de ma Miss A et de souhaiter une bonne journée à ma progéniture. C’est un rituel auquel je ne déroge pas. Miss A. a du mal avec son physique pour l’instant. C’est vrai qu’elle se retrouve entre deux eaux. D’un côté, on distingue ces premières rondeurs, d’un autre, on pourrait se dire que c’est juste une femme qui a pris un peu de poids. Tous, nous essayons de la convaincre que ce petit ventre lui va à merveille et qu’avec le temps, elle s’y habituera. Il faut dire que ma femme est une angoissée de la taille mannequin. Un gramme de plus sur la balance et c’est Pearl Harbour dans la salle de bain. Quand je lui dis qu’il reste 6 mois et que sa grossesse se verra de plus en plus, elle me répond juste : « je sais, je sais… ». Ce que je sais moi, c’est que plus les jours avancent, plus je la trouve resplendissante. Mais allez faire croire ça à une femme…

11. Tout à l'envers

26.10.04
Depuis la naissance du petit de ma sœur, ces derniers jours se sont transformés en un véritable marathon. Je navigue entre le boulot, la maison et l’hôpital. Je ne passe pas une journée sans aller lui rendre une petite visite. Son fils, je l’ai déjà dans la peau et il m’est difficile de m’en passer, ne fus-ce que 24 heures. Par ailleurs, aller le visiter me sert d’apprentissage en vue de la naissance prochaine de notre bébé à moi et à Miss A. En peu de temps, j’ai déjà réalisé des progrès fulgurants. Par exemple, j’arrive déjà à le tenir sans ressentir des crampes dans les bras. Encore mieux, je peux même pivoter le bébé sans risquer de le faire tomber. J’ai un ami, parent déjà de deux enfants, qui réalise même la prouesse de tenir le bébé et de poser la mais en poche pour la photo. Chapeau bas, il me faudra encore du temps et de la sueur avant d'atteindre ce stade. Reste à améliorer, la gestuelle et la diction. Je n’ai encore réussi à assimiler le langage bébé. Même si à deux jours de vie, il dort plus qu’il ne parle. Miss A. elle poursuit son petit bonhomme de chemin. Elle boulotte la journée, mange son repas du soir et s’endort dans le canapé vers 21h30. En réalité, j’ai l’impression qu’elle est en train de tout faire à l’envers. Les premières semaines, elle ne ressentait rien côté symptômes. Depuis, les bouffées de chaleur et les nausées sont devenues son lot quotidien…

10. Bonne nouvelle ! (suite)

25.10.04
Flash-back sur la journée

Vendredi soir, on est tous réunis chez des amis communs. Les premières contractions font leur apparition. On essaye tant bien que mal de la persuader d’aller se faire examiner mais rien n’y fait. Elle a la tête dure ma sœur et il n’a jamais été facile de lui faire changer d’avis. Miss A et moi quittons ce petit groupe sur le coup de minuit. Deux heures plus tard, coup de téléphone pour nous annoncer que tout le monde est en partance pour l’hôpital. Ensuite, tout s’est relativement vite enchaîné. Les sms se succèdent pour nous avertir du dernier bulletin de santé. Midi. Elle rentre en salle d’accouchement. Pas le temps de tergiverser et départ pour la clinique. On attendra une heure avant d’apercevoir la petite merveille. On pénètre dans la chambre. Tout le monde est affairé autour d’elle. Moi, j’ai du mal à contenir mon bonheur, heureusement, ma mère avait prévu le paquet de kleenex…

Dans 6 mois, ce sera notre tour, même endroit… un signe. J’ai donc déjà eu un avant-goût, une projection en avant-première ce qui nous attendra. Je me demande comment je vais réussir à gérer le stress et l’émotion. Je me ferais bien accompagner d’un aide de camp histoire de reprendre le flambeau si je venais à péter une durite. Lorsque je vois comment j’ai géré cette journée de samedi, je me dis qu’il y a encore du chemin à parcourir et peut-être même quelques cours de relaxation à prendre. Miss A a l’air plus zen que moi sur ce coup-là… enfin, je crois. Je pense que je vais laisser couler, vivre au jour le jour sans me poser trop de questions et juste apprécier ce futur bonheur qui nous attend…

Aujourd’hui, il ou elle a treize semaines, pèse 30 grammes et mesure 9 centimètres… nous arrivons dans une période ou le fœtus se développe à vitesse vévéprime.

9. Bonne nouvelle !

24.10.04
Il est né ce 23 octobre 2004, sur le coup de 13h50. On attendait sa venu pour le 26 de ce mois mais il avait sans doute trop hâte de venir montrer le bout de son nez. « Il » se nomme Tom. Il est le fils de ma petite sœur. Autant vous dire qu’il est magnifique, tout le portrait de sa mère avec l’intelligence en sus. Je suis donc Tonton et parrain pour le même prix. Que demander de plus…

(plus de détails sur cette journée demain lundi car je file encore une fois l'admirer).

8. Appréhensions

23.10.04
J’angoisse. Il n’est pas encore là que je suis déjà à me demander si je serai un bon père et avant tout, si tout se passera comme prévu lors de l’accouchement. Je dis ça parce que dans les heures qui suivront cet écrit, ma sœur donnera naissance à un petit garçon. J’étais encore à ses côtés ce soir et je la regardais, intrigué, interloqué et subjugué par ce qu’elle était en train de vivre. J’ai du mal à l’imaginer mère même si je ne doute pas de son potentiel à donner tout cet amour dont son enfant aura besoin pour grandir et s’épanouir. J’arrive pourtant encore parfois à douter. A remettre en cause ma capacité à me savoir prêt à l’heure H. Mais l’est-on seulement un jour ? Mes proches voient en moi un futur père attentionné, proche de son enfant, prêt à tout pour lui faire découvrir ce monde tellement beau, un rien déstabilisant. Le challenge est jouissif. Sergent Major Papa au rapport. Prêt pour la mission qui lui sera confiée. Juste encore suivre les quelques heures d’entraînement nécessaire avant de pénétrer sur le « champ de bataille » que représente la vie. Même pas peur. Même pas mal. Juste quelques petites appréhensions. Juste un peu de trac comme un acteur avant de monter sur scène. Relire son texte, ne pas partir à l’aventure. Préparer armes et bagages et s’engager sur le chemin. Ma main dans la sienne. Prêt à défier quiconque se mettra en travers de notre route. Faire de ce petit être un enfant. De cet enfant un homme. De cet homme un adulte. Vivre tout simplement…

7. 24h de la vie d'une femme enceinte

21.10.04
Tous les matins, c’est le même rituel. Je ne quitte pas la maison sans avoir posé un baiser sur le ventre de Miss A et par conséquent sur le front ‘où qu’il est le front…) de ma progéniture. Lorsque l’on sait que la plupart du développement de l’enfant se passe durant la nuit et que donc, ce garnement brûle les énergies emmagasinées durant la journée par ma petite femme, on a du mal à comprendre comment elle arrive encore à tenir debout. Et rien que pour ça, je suis en admiration devant un tel courage. Debout à 6h30, au boulot à 8h et retour à la casbah à 19h30. Oui, vous ne vous tromperez pas, Miss passe quasiment 11 heures par jour sur le lieu de son travail. Je ne vous raconte l’état dans lequel elle me revient chaque soir. Il lui reste juste assez de force pour tenir sa fourchette et son couteau, avaler son repas et prendre son élan pour aller se blottir au fond du canapé. A peine dix minutes se seront écoulés qu’elle aura été rejoindre Morphée et ses bras envahissant. Moi de mon côté, je me retrouve comme seul au monde, attendant que le reste de la soirée se passe. Vers 22h, elle retrouve un soupçon de volonté pour se lever et rejoindre son lit. Bébé lui n’a pas idée de ce qui se passe à l’extérieur. Il vit tout simplement, se nourrit du repas du soir et prends des forces pour poursuivre sa croissance. Il est bien au chaud. Profites-en petit amour, tu ne sais pas ce qui t’attend une fois dehors…

6. Premiers signes, premières sensations...

20.10.04
Miss A ce matin au réveil alors que moi je me trouvais encore dans un demi sommeil :

- « Si je me regarde de profil, je vois déjà un petit ventre se dessiner ».

Moi désireux de partager ce bonheur subit, je tente d’ouvrir tant bien que mal mes yeux croûteux. Ah oui, en effet, c’est bien possible que cela soit lui qui montre déjà le bout de son nez. J’aime à la voir se tortiller dans tous les sens et prendre des figures de gymnaste pour distinguer la moindre rondeur sur son corps. Comme quoi, une femme enceinte n’est plus spécialement obsédée par son poids. Quoi que… la connaissant, je suis persuadé qu’une fois les premiers mois passés, elle reviendra à ses bonnes habitudes, celles de constamment contrôler sa balance chaque matin et chaque soir.

Un autre signe s’est produit il y a de cela quelques jours. « Il bouge, il bouge ». Quoi, comment, où ça… « Je te jure, j’ai senti quelque chose, comme un pincement sur mon ventre ». Mazette et moi qui ait raté ça. Maintenant, on ne peut pas être totalement sûr que c’était déjà lui qui jouait des pieds. Ca me paraît encore un peu tôt. Quoi qu’il en soit, j’attends avec impatience et elle aussi d’ailleurs, les prochaines semaines. Normalement, si tout va bien, les premières sensations de mouvement du bébé devraient apparaître. Des bulles de savon paraît-il. Instant magique que malheureusement seule la mère vit pendant que l’homme la regarde imperturbablement avec l’air de dire, « oui moi je veux bien croire tout ce que tu dis ma chérie… ».

5. Nausées

19.10.04
Lorsqu’une femme tombe enceinte, elle s’attend rapidement à subir les premiers désagréments d’une grossesse. Habituellement, les premières nausées apparaissent après quelques semaines. La seule façon d’y palier, c’est de se nourrir dès leur venue. Un vieux truc de grand-mère car ne comptez surtout pas sur le gynéco pour vous transmettre les bons remèdes. Chez Miss A, ce fut tout le contraire. Les premières semaines furent dignes d’un all inclusive sur une plage de République Dominicaine. Aucune envie de vomir, aucune nausée matinale, rien qui pouvait laisser présager quelque chose. Depuis quelques jours, c’est tout le contraire. Elle se réveille barbouillée, se couche barbouillée, respire barbouillée… pour réduire les effets, elle se nourrit en attendant la bouteille de Gaviscon qui pour les connaisseuses qui passeront par ici font parties des quelques souvenirs qui resurgissent après coup. Mis à part ça, tout va bien. Hier soir, elle est aller se couche à 21h30. Quant à moi, je me suis endormi une demi-heure plus tard. Je ne vous raconte pas les soirées que l’on passe. Et pendant ce temps, bébé exécute dans son ventre des pas de salsa et quelques étirements histoire de garder la forme...

4. La choucroute

18.10.04
Miss A et la nourriture, c’était déjà une grande histoire d’amour mais depuis qu’elle est enceinte, c’est devenu un véritable conte de fée (ou film d’horreur pour moi). Son état faisant, elle a évidemment les petites envies qui font de cette période la petite particularité que nombre de couples aiment à se souvenir. Si les premières semaines furent assez calmes, ses derniers jours ont montré chez elle une recrudescence de son appétit. C’est bien clair, elle ne mange plus pour se nourrir mais pour se goinfrer en prenant comme excuse que si elle avale un pot de glace au chocolat c’est parce que le bébé en a manifesté l’envie. De mon côté, je n’ai heureusement pas encore été trop mis à contribution… sauf vendredi dernier. On revient de chez le médecin et à peine étions-nous installés dans la voiture qu’elle s’exclame tout haut : « ce soir, je veux une choucroute ! ». Miss A n’a jamais aimé la choucroute ou si peu. Evidemment, nos placards ne renfermaient aucune saucisse viennoise, tranches de lard ou autre pot de choucroute. Il a fallu que je m’emplois à lui en trouver au risque de m’attirer ses foudres pendant toute la soirée. Aussi tôt exigé, aussi tôt exécuté, j’étais même prêt à me rendre jusqu’en Bavière pour la satisfaire. J’ai veillé à ce qu’elle mange tout et qu’elle racle son assiette jusqu’à ce qu’elle puisse y voir son reflet…

3. Quand une femme enceinte rencontre une autre femme enceinte...

17.10.04
Ah, les forums féminins. Il ne se passe pas une journée sans que Miss A ne les consulte. Elle y retrouve toutes ses copines virtuelles et partagent avec elles, toutes les joies, les désagréments et les questionnements de la vie d’une femme enceinte. Non, mais c’est vrai, on y apprend plein de choses. Certaines vont même pousser le vice à exhiber leur ventre ou leurs échographies aux yeux de tout un chacun. Et alors arrivent les comparaisons. Différences de poids, envergure du ventre, pustules ou pas pustules, clichés du bébé en 3d dolby surround, etc. Miss A qui n’en perd pas une miette, sort alors bas ventre et m’appelle à la rescousse pour me demander si tout me semble normal (ou peut-être est-ce le contraire). Difficile de comparer ce qui n’est pas comparable étant donné que l’on n’a pas intégré les proportions physiques (taille et poids) de la fille en face. Il ne manquerait plus que je lui installe une webcam pour qu’elle puissent échanger leurs adresses celles-là…

Mis à part ça, le médecin lui a prescrit quelques jours de repos. Dans son métier qui n’est pas de tout repos, c’est bien simple, Miss A en fait trop et ne sent donc pas ses limites. Et puis, bardaf, c’est l’embardé. Mais croyez-vous seulement qu’elle va suivre les instructions du docteur. Pensez-vous. Non, si on l’écoutait, elle irait même jusqu’à raccourcir son certificat et retourner travailler plus tôt que prévu. Je l’ai prévenue. Si elle continue sur cette voie là, demain matin lorsque je partirai au boulot, je l’enferme à double tour dans l’appartement et je jette son trousseau dans les égouts de la rue !

2. Résumé

16.10.04
Miss A. étant enceinte depuis déjà pratiquement 12 semaines, je vais tenter de vous résumer les récents événements en un minimum de temps mais un maximum de détails. Généralement, l’erreur à ne pas commettre est d’annoncer la bonne nouvelle à tout le monde alors que le bébé a à peine deux semaines. L’erreur, on l’a commise. Cinq minutes après que toute personne dans un périmétre de 5 kilomètres fut rapidement mis au courant de notre futur bonheur. Tout le répertoire de nos GSM respectifs y est passé. Je m’étais d'ailleurs promis que lorsque ça arriverait, j’irais crier dans la rue ma joie à qui voulait bien l’entendre. Autant vous dire que je me suis dégonflé et que je resté sagement chez moi...

J’ai eu du mal à réaliser pendant les premières minutes. Je vais être Papa. Merde, ça implique pas mal de chose. Notre vie va changer. Désormais, ce ne sera plus uniquement en fonction de nous que l'on prendra des décisions. On sera trois et il faudra compter avec. Finis les soirées en boîte (je déteste danser de toute façon). Finis les cinémas (je n’y allais pratiquement déjà plus). Finis de prendre un verre avec des amis jusque 3h du mat (heureusement pour moi, je m’endors généralement sur le coup des minuit). Rien de tout ça ne me manquera. Mon bonheur à le voir grandir, à participer à son éducation, à le couvrir de mon amour me satisfera au centuple. C’est une nouvelle étape de franchie. Un col de première catégorie, comme on dit dans le gargeon du cyclisme. Attention à ne pas monter avec un mauvais plateau et à ne pas se prendre de gamelle dans la descente. Le maillot jaune du meilleur des papa aurai fier allure sur mes épaules. Et c’est avec lui que je monterai sur la première marche du podium, celui de la vie.

1. On y est !

15.10.04
C’est arrivé par une belle après-midi d’août. Le temps était orageux. L’air qualifié de lourd. La tenson palpable. Le tonnerre n’était pas loin de gronder. Pourtant, quelque chose tentait à le retenir. Cela faisait plusieurs heures que nous attendions, tendus comme des cannes à pêche, dans ce salon qui au fil des minutes, devenait pour de nous deux, un environnement irrespirable. Des cris de désespoir se perdaient au son de la télévision. On essayait tant bien que mal de passer le temps. L’horloge affichée à l’écran ne faisait que grandir notre appréhension. Et ce ne sont pas les compétions des Jeux Olympique qui allaient réussir à nous détourner de nos pensées. Deux années pleines que nous attendions ce moment. Deux années de souffrance, de remise en question, de découragement. Toutes ces épreuves allèrent-elles enfin aboutir à la consécration suprême ? Le portable sonne. Fausse alerte, il ne s’agit que d’un ami qui n’avait pas choisi le moment approprié pour prendre de nos nouvelles. Comme ça… Ne pas lui en vouloir de nous avoir dérangé en pleine méditation. Juste donner le change. « Oui, ça va… et toi, ça va », et vite raccrocher. Se regarder. Echanger des regard. Patienter jusqu’à le prochain appel. Deuxième essai. Ca y est. On va enfin savoir. Sa tête se tourne. Elle esquisse un sourire. J’ai compris…

Je vais être Papa !

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