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105. Mon fils est un génie

30.5.05
Je pense que mon fils est un génie. Ou alors, il s’agit des paroles insensées d’un père pas très objectif. Quoi qu’il en soit, ces derniers temps, plusieurs événements se sont déroulés qui me font penser que petit oscar a pas mal de jugeotte pour son âge.

L’autre jour, j’étais en train de lui donner son bain. Tout se passait pour le mieux. Il barbotait comme un bienheureux. Je faisais couler de l’eau sur son petit torse et comme les bonnes choses ont une fin, il fallait déjà sortir. A peine l’avais-je retiré de l’eau que j’aperçu mais trop tard, sa main se diriger dangereusement vers le robinet d’eau chaude. Pour ce faire, il effectua un retourné digne des plus grands gymnastes qui réussi à me désarçonner complètement. Je ne contrôlais plus rien. Le drame fut pourtant évité puisqu’il ne reçu pas une goutte sur le corps. Quant à moi, j’en fus quitte pour une bonne frayeur.

Où se situe le géni dans tout ça ? Simplement dans le fait que mon fils sait déjà que pour se laver, c’est le robinet d’eau chaude que l’on allume… Oui, je sais, on s’extasie pour un rien…

Autre exemple. Il pleurait… pour changer… Chez nous, autant le savoir, on n’est pas fort pour la sucette. Pourtant, cette fois-ci, on aurait tout donné pour qu’il se calme. Donc, sucette il y eu. Pendant un bon moment, il resta paisible dans son relax, nous fixant droit dans les yeux et suçant allègrement le petit jouet glissé dans sa bouche. En une fois, il approcha sa main de l’ustensile pour le saisir et l’ôta. Monsieur par cette manœuvre voulait simplement nous montrer qu’il était venu pour lui l’heure de dîner. Astucieux, n’est-ce pas…

Bon d’accord, il n’y a que moi pour m’émerveiller. Mais que voulez-vous, je gagatise au moindre de ses mouvements. Un sourire qui n’en est pas un. Un bras qui se lève. Un cri qui sort de sa bouche. C’est pour dire, en ce moment à la maison c’est Disneyland toute la journée…

104. Deux heures en tête à tête

25.5.05
Ma mission, si je l’acceptais (et je n’avais pas fort le choix) était de te garder pendant deux heures le temps que ta maman se rende à un rendez-vous. Autant dire qu’il s’agissait pour moi d’un premier gros test dans mon nouveau rôle de père. Afin de me faciliter la tâche (mais également la sienne), maman avait tiré un peu de lait qu’il ne me restait plus qu’à réchauffer lorsque tu le réclamerais.

Dans un premier temps, j’avais décidé de t’emmener faire une petite promenade. Ca me permettait par la même occasion d’acheter mon petit déjeuner et ma gazette du matin sans laquelle je ne peux dignement pas commencer une journée. Tout se déroula parfaitement. C’est seulement une fois de retour à la maison et me rendant compte que maman était partie que tout bascula.

Comme si tu avais fait exprès de te retenir durant la ballade, tu commenças par pousser quelques petits gémissements. Là, il s’agit vite de mettre en application ce que vous avez appris dans les bouquins. S’il pleure, c’est qu’il doit être changé. Direction la salle de bain et la table à langer. Je te déshabille. Tout va bien. Pyjama ok. Il ne me reste plus qu’à enlever le body. Je m’y refuse et décide de m’occuper dans un premier temps du lange. Je l’ouvre délicatement comme un enfant ouvre un paquet cadeau. Surpriiiiiiiise, rien de grave. Je prends la lingette pour nettoyer. Erreur. Je te découvre les parties génitales et ne voilà-t-il pas qu’un jet super puissant se met à jaillir dans tous les sens. Trop tard, le mal est fait. Il y en a partout même si j’ai quand même réussi à sauver le body.

Pas le temps de reprendre ma respiration que tu te mets à régurgiter ton lait. Là, il s’agit de rester calme. Soit on le prend avec le sourire, soit on grille son dernier fusible. Je décide de demeurer entre les deux états. Toi, tu n’avais pas cessé de pleurer. Donc, c’est qu’il doit avoir faim en fin de compte. Je remonte, me dirige vers la cuisine avec toi dans les bras. Je décide de te poser car j’avais oublié que je ne disposais pas encore de tentacules. Je prends le biberon qu’il faut réchauffer au bain mari car on n’a pas encore eu la bonne idée d’acheter un chauffe biberon. Et comme il faut que la température du lait soit égal à celle du corps, je prends le parti d’utiliser le thermomètre. Ca me prendra environ 10 minutes pour obtenir une température convenable. Pendant ce temps, tu continues à brailler Et la femme de ménage (ah oui j’avais oublié de parler de la femme de ménage) s’astreignait à tenter de te calmer (en polonais). Autant dire que tu avais décidé de ne pas y prêter attention.

Il ne me restait plus qu’à te donner le nectar tant convoité… Finalement, tu ne bus que quelques gouttes, même pas de quoi me remplir un bol de corn flakes…

Résultat de ces deux heures, mention « peut mieux faire »… beaucoup mieux faire…

103. Mais qu'est-ce que je braille !!!

24.5.05
Depuis que nous sommes rentrés à la maison, j’ai appris à découvrir les joies mais aussi les désagréments de cette paternité. Même si ces derniers n’arriveront jamais à prendre le dessus sur les autres. Les nuits sont plus ou moins calmes. Il se réveille bien une fois pour réclamer manger mais ce n’est rien à côté ce que l’on nous prédisait. En tout cas, cela ne me porte pas encore préjudice pour mon boulot que j’ai repris depuis lundi. Par contre, ces deux premières semaines ont été difficiles psychologiquement parlant. Pas facile lorsque votre enfant se met à hurler le soir alors qu’il n’y a aucune raison vu qu’il a été nourri, changé et lavé. Alors, on essaye tant bien que mal de l’occuper. On invente une histoire avec ses peluches. On fait tourner un milliard de fois de petit hochet qui abrite des billes de toutes les couleurs. On lui parle, on chante, on allume son mobile. On lui fait prendre l’air mais rien n’y fait. Ses pleures redoublent d’intensité et on se sent impuissant. Se sent-il insécurisé, réclame-t-il quelque chose en particulier, impossible de la savoir. Alors ce qui n’aurait pas du se produire, arrive. On perd patience, l’énervement se fait de plus en plus intense. On sent la colère monté et on fini par péter un câble. Pas très intelligent tout ça. Et on a beau se plaindre, tout ça n’est pas prêt de s’arrêter avant trois mois. Et encore, les fameuses coliques n’ont pas encore fait leur apparition…

Je sais que pleurer est pour toi une forme de communication… le problème est que papa ne s’est pas encore procuré le bon décodeur…

Mais au-delà de tout ça, ça se passe on ne peut mieux. L’organisation est présente et même si l’allaitement peu sembler dur, c’est toujours avec le sourire que ma petite femme s’acquitte de sa tâche. Ce matin elle a même tirée son lait, ce qui m’a permis de lui donner le biberon pour la première fois. Et s’il n’a pas tout bu, ce n’est rien à côté du bonheur que cela m’a donné.

102. Enfin à la maison !

19.5.05
Déjà cinq jours que nous sommes à la maternité, ça ne pouvait plus durer. Maman et moi étions impatient de rentrer chez nous et de te présenter à ton nouveau chez toi. Juste le temps de revoir le vilain monsieur tout chauve qui était venu t'examiner pour te donner ton bon de sortie que je me suis saisis un à un des bagages pour les descendre au rez-de-chaussée. Maman elle t'a ficelé comme un rôti dans le maxi cosi et t’a recouvert de plusieurs couches de vêtements afin que tu ne prennes pas froid en route. En effet, il est vraiment important de toujours veiller à ce que la température de ton corps reste bien stable. C'est le talon d'achille de tout bébé, paraît-il.

On s'est retrouvé dans un taxi, avec au volant, un monsieur très gentil mais un peu enquiquinant. Il n’a pas cessé de nous parler de ses expériences personnelles avec ses enfants. Ca commençait bien. S'il y a bien une chose que je ne supporte pas, c'est qu'on me dise comment je dois faire. Heureusement, le trajet se déroula rapidement. Une fois arrivé sur les lieux de ta nouvelle vie, il fallu débarquer les bagages de la voiture. Pendant que je m'en enquéri, je vis au loin ta maman verser une petite larme en franchissant le pas de la porte. Bizarre ce sentiment de tristesse qui l'envahit subitement. De mon côté j'étais plutôt heureux d'enfin arriver à la maison même si une certaine émotion que j'arrivais encore à dissimuler se faisait ressentir.

Tour du propriétaire. On te montre les différentes pièces de l'appartement pour arriver à ta chambre. Je suis persuadé que tu n'avais jamais vu aussi belle chambre même si je pense que tu n'as pas encore beaucoup de points de comparaison pour te faire ton opinion. En plus de ton beau (grand) lit doté d'un mobile hyper sophistiqué, des armoires pleines de vêtements se dressaient devant toi et une horde de peluches t'attendaient déjà pour te souhaiter la bienvenue.

La vie à la maison pouvait enfin commencer...

101. En route pour l'aventure !

18.5.05
La première pièce dans laquelle on t'a mis est la chambre de ta ma maman. Mon dieu qu’elle était grande. Le docteur de ta maman avait fait le nécessaire pour qu'on puisse bénéficier du modèle grand luxe. C'est ça le privilège de faire partie de la grande famille de la médecine. Même papa avait son lit pour te tenir compagnie. Il n’a pas fallu attendre 5 minutes pour voir les premiers visiteurs débarquer. On retiendra en autre ta mamy Do, la mère de ta maman qui t’a apporté plein de jolis vêtements que tu ne pourras malheureusement pas enfiler avant plusieurs mois.

La pièce s’est rapidement remplie. Nous t'avons installé dans un petit lit à barreau que ta maman avait d'ailleurs du mal à atteindre vu sa petite taille. Heureusement, celui que l'on t'a réservé à la maison est un peu plus bas. Pas besoin de tabouret pour l'escalader... Ensuite, une gentille infirmière t'a enlevé à tes doux rêves pour te positionner face au sein de ta maman. Tu fus directement attiré par lui comme un aimant. Ton réflexe de succion s'est directement mis en marche. Tant et si bien qu'il était devenu impossible de t'arrêter...

Et puis d'un coup, tu as lancé un cri strident que l'on ne te connaissait pas. Il fallait te changer. Je l'aurais bien fait mais maladroit comme je suis, j'aurais eu trop peur de te faire mal. Maman avait beau me dire que tu n'étais pas aussi fragile que tu pouvais le laisser paraître, j'ai néanmoins préféré la laisser faire. Ta maman t’a donc pris, posé sur une petite table réservée à cet effet et a commencé à te déshabiller. D'un coup, d'un seul, tu t'es retrouvé les fesses à nu. Ca n'avait pas l'air de trop te plaire, normal, tu n’étais pas habitué à ça. Heureusement, elle t’a vite emmitouflé et affublé d’un drôle de bonnet afin que tu ne prennes pas froid…

100. Mon arrivée

17.5.05
Bonjour à tous. Je me présente, je m’appelle Oscar et j’ai déjà 11 jours de vie. Si on veut être précis et mes parents le sont, on pourrait m’ajouter une semaine de plus puisque je n’ai pas daigné me montrer plus tôt pour leur plus grand malheur. Mon arrivée ne s’est pas déroulée comme escomptée. Pourtant, j’avais tout mis en œuvre pour arriver comme la plupart de mes congénères à la date prévue. Mal m’en a pris, le sort en décida autrement.

Ben oui, j’ai découvert quelques temps avant cette fameuse sortie qu’un grand machin longiligne, mou et visqueux ne voulait pas se détacher de moi. Du coup, j’ai tout fait pour m’en défaire. Le triturant dans tous les sens, le faisant passer devant, derrière et même sur le côté. Tant et si bien que finalement, au lieu d’avoir disparu, il s’est retrouvé enroulé autour de mon bras. Tout ceci m’empêchant de progresser normalement.

Heureusement, tout est rapidement rentré dans l’ordre. Une grande poche s’est subitement ouverte. Une main ferme est venue s’emparer de moi. Je me suis retrouvé comme propulsé à travers une salle jusqu’à ce qu’une autre personne apparemment pressée de m’accueillir, me saisi par les épaules. Je me suis retrouvé une fois la tête en bas, une fois la tête en haut. Ca m’a rappelé les moments où je faisais des ronds dans le ventre de maman.

En tout cas, elle n’avait pas l’air de rigoler. A côté d’elle, mon papa venait prendre de mes nouvelles pour en référer à ma maman qui s’impatientait quelques mètres plus loin. Ensuite, j’ai eu droit à plusieurs coups dans les fesses. Comme une sensation de picotement. Bien sûr, j’ai pleuré très fort, mais pas de mal, j’avais juste besoin de prendre de l’oxygène pour apprendre à respirer.

Puis, une autre dame m’a lavé le visage, les bras, les jambes, les fesses, enfin tout ce qui lui semblait sale. Après, on est passé du côté de l’habillage. Mes parents m’avaient choisit un bien drôle de pyjama, style kimono de judoka. L’infirmière a eu beaucoup de mal à me l’enfiler. Mon papa qui se trouvait à ses côtés avait un peu pitié d’elle. Tout allait très vite.

Enfin, en un instant, je me retrouvai dans les bras de maman. Les larmes lui en coulaient des yeux. Je pense qu’elle devait être content d’enfin me serrer dans ses bras. Je lui aurais bien répondu que c’était pareil pour moi mais je pense qu’elle ne m’aurait pas compris…

99. L'histoire ne fait que commencer

16.5.05
Ce petit n’a que quelques jours de vie qu’il est déjà parvenu à modifier le cours de mon existence. Je me lève et me couche chaque matin avec la même certitude : la vie m’a tout donné, que puis-je encore lui demander de plus ? J’ai une magnifique épouse qui me rend heureux depuis 7 longues années. Nous nous sommes mariés. Nous avons conçu un enfant que nous élevons aujourd’hui. J’ai une famille, des mais autour de moi et un boulot qui même s’il n’est pas des plus intéressants est loin d’être rébarbatif comme les précédents.

Alors, je ne peux m’empêcher de sourire le matin lorsque je le vois couché entre nous deux. L’air paisible, il a l’air de bien se sentir au milieu de sa petite famille. Les journées passent à une vitesse hallucinante entre les différentes tâches ménagères, les quelques personnes qui passent encore nous voir et les temps de repos que nous tentons d’exploiter à deux.

Ce petit bout a bouleversé ma vie. Il l’a rendu exceptionnel. Je suis devenu imperméable à ce qui pouvait m’enrager auparavant. Je suis une compresse stérile que l’on n’arrive plus à imbiber d’un produit nocif. Tout ceci ne fait que commencer. L’aventure en est encore à ces prémices. Il y a encore tant de choses à découvrir…

A partir de maintenant, c'est à Oscar que je cède la parole…

98. Une première nuit difficile

13.5.05
Déjà trois jours que nous sommes de retour à la maison. La première nuit fut grandiose. Bébé avait eu la bonne idée de pendre la crémaillère sans nous en informer. Il ne décida de se coucher qu’aux alentours de 4 heures du mat. Tant et si bien que le lendemain, nous avions tous les deux la tête dans le c..

On ne peut pas lui en vouloir non plus. Pas facile de s’acclimater à un nouvel environnement en un claquement de doigt. Tout comme nous, il avait besoin de trouver ses marques. Nouveau lit, nouvelle ambiance, nouveaux horaires, … Du coup, la journée du jeudi servit essentiellement à récupérer. Bébé lui poursuivi son petit bonhomme de chemin. Manger, dormir, manger, dormir,…

Je m’entends encore crier sur tous les toits qu’il fera très vite ses nuits. Pour affirmer cela, je prenais exemple sur le petit de ma sœur qui très vite s’était constitué un rythme de vie auprès de sa maman. Mais un bébé n’est pas l’autre. Notre petit Oscar ne le voyait pas de cet œil.

Pourtant, jusque minuit, tout se déroula parfaitement. A peine l’avions-nous couché dans sa nacelle qu’il commença à tressaillir. Comme il n’avait pas beaucoup mangé de la journée, on décida de le mettre à la tétée. Facile, me direz-vous sauf que lui ne l’entendait pas de cette oreille. A peine eu-t-il lâché la poitrine de sa maman qu’une autre crise de larmes faisait son apparition. S’il est rassasié, c’est qu’il demande à être changé alors. Aussi tôt dit, aussi tôt fait. Mais cela ne le calma pas. On décida alors d’allumer une petite veilleuse. Après tout, peut-être bien que le noir lui faisait peur. Cela le calma un temps mais pas plus. On pensa aussi un instant qu’il pu avoir froid. Je rallumai donc le chauffage. Résultat : on pétait de chaud mais lui continuait de brailler. Il ne restait donc plus qu’une solution : la tute. Maman est contre, moi je me dis que si ça peut l’apaiser, autant tenter notre chance. Bingo, il se calma en un instant… mais pas aussi longtemps que nous aurions pu le souhaiter. De mon côté, j’avais réussi à m’endormir. Je le retrouvai quelques heures plus tard, installé auprès d’elle. Il s’était enfin calmé et dormait profondément.

Une bonne et une mauvaise nouvelle enfin. La bonne nouvelle est qu’à sa naissance, l’infirmière lui avait donné la taille de 48 centimètres, ce qui me paraissait peu pour un bébé garçon. Sa maman qui est aussi pédiatre a repris ses mesures. Verdict : 50,5 cm. Alors soit, il fera partie dans quelques années des plus grands hommes répertoriés dans le Guinness Book. Soit, les médecins de l’hôpital n’ont pas le compas dans l’œil. Je pencherais plutôt pour la seconde solution… La mauvaise nouvelle est que les faire-part avaient déjà été imprimés… donc, chut…

97. Une journée à la maternité

11.5.05
Après quelques jours passés à la maternité, chouchoutés par les infirmières, il a bien fallu se résigner à penser à retourner dans notre petit nid. Se résigner un grand mot. Car il est bien évident que l’on aspirait tous les deux à quitter la clinique avec notre petit bout. Cinq jours, c’est long dans une chambre d’hôpital et cela même si les gens autour de vous sont bien attentionnés avec vous. Les visites aussi fatiguent énormément. Elles rendent les journées longues, quant aux nuits, elles sont bien entendu plus courtes qu’à l’accoutumé.

Heureusement, on a eu beaucoup de chance avec lui. Rapidement, il nous a fait des nuits de 5-6 heures. La dernière tétée était prise aux alentours de 23h, ce qui permettait de se remettre de nos émotions une fois la nuit venue. Je suis resté sur place les cinq journées, n’effectuant que de ponctuels aller-retour histoire de lancer une machine à laver, de m'occuper des faire-parts. Généralement, je m’absentais une bonne partie de la matinée et je revenais pour le début des visites.

Une journée à la maternité est réglée comme du papier à musique. Le petit-déjeuner est servi à 8h. Ensuite, ce sont les femmes de ménage qui passent faire votre chambre. Puis, c’est au tour de la maman de réaliser sa toilette avant celle du bébé. Il est déjà midi et c’est déjà l’heure de prendre son second repas. Juste le temps de dire ouf et voici la foule aux portes de votre chambre. Tout cela entrecoupés des différents soins prodigués à la mère et aux visites de courtoisie du gynécologue, pédiatre ou kiné. A 21h, la fatigue a déjà fait son apparition et il ne faut que quelques minutes pour s’endormir.

Hier, pour notre dernière journée à la maternité, nous avons eu droit à une alerte à la bombe. Une infirmière a fait irruption dans la chambre et nous a conseillé de quitter au plus vite les lieux. Juste le temps d’emballer le bébé dans une couverture bien chaude et nous voici hors du bâtiment. Le quartier est entièrement bouclé et des hordes de policiers sillonnent les rues avoisinantes. Heureusement, tout rentra dans l’ordre quelques heures plus tard. Décidément, ce petit séjour nous aura réservé son lot de surprises…

96. L'accouchement (2)

10.5.05
J’arrive dans la salle de césarienne. On me demande de m’installer juste derrière elle, le gynécologue avait déjà quant à lui débuter le travail. Je rentre tout de suite dans le vif du sujet. Elle me demande de lui parler de tout et de rien afin de détourner son attention. On entend tout. On devine presque tout. Impossible de faire abstraction de ce qui se passe de l’autre côté du champ opératoire. Heureusement, ça ne durera pas. En moins de temps qu’il ne faut pour le dire, je sens son ventre se soulever. Le bébé est sorti. L’émotion prend le pas sur le reste. Premier cri. Je ne peux m’empêcher d’éclater en sanglot. Elle me suit. Ici, nous ne sommes plus des hommes et des femmes mais des parents. Nous l’attention depuis tellement longtemps ce petit bout. Impossible d’expliquer ce que l’on ressent à cet instant. On bascule dans une autre dimension. Celle de la délivrance et du bonheur absolu.

Césarienne oblige, le bébé est directement emmené vers le pédiatre qui l’attend dans la pièce adjacente. Frustration. Je le vois passer devant moi comme un éclair. Elle ne le verra même pas. Je m’en vais donc aux nouvelles. Tout vas bine. On l’aspirer, on le nettoie, on le rend beau pour ces parents. A quelques mètres de là, une maman s’inquiète. Elle m’appelle de son regard. Je viens la rassurer. Elle peut enfin respirer. Je m’en retourne vers lui. L’infirmière accoucheuse se débat avec ses vêtements. Une sorte de kimono japonais... on aurait quand même pu choisir autre chose. La pauvre, je la plains. Moi je savoure. Je le regarde se débattre comme un beau diable. Je suis aux anges.

Une fois habillé, c’est le moment de la peser. Verdict : 3,150 kg. Le médecin avait vu un peu haut lors des dernières visites. Mais qu’importe, c’est un excellent poids. On le mesure. Quarante huit centimètres. Je m’attendais à plus. Mais vu la taille de la maman, ça ne m’étonne pas. Pas grave, on le mettra à la soupe… J’en oublie ma petite femme. Elle désespère qu’on lui montre son fils. Le gynéco insiste. On lui apporte… enfin… Elle le sert dans ses bras. Les larmes lui montent à nouveau. Premier contact entre eux deux. La fibre maternelle, elle l’a déjà dans la peau, ça se voit à vue d’œil.

Fin de la séance. Direction la chambre e déjà, les premières visites. La famille n’en pouvait plus d’attendre. Ce n’est pas encore tout de suite que l’on pourra se retrouver seuls tous les trois…

95. L'accouchement (1)

8.5.05
On l’aura attendu ce petit bout. Mais finalement, il a eu la bonne idée d’arriver plus tôt…

Tout a commencé jeudi soir. Maman a ses premières contractions sur le coup des 19h. Chronomètre en main, on se dit que c’est peut-être cette fois-ci la bonne. En effet, à peine trois heures plus tard et un bain chaud pour vérifier qu’il ne s’agissait pas d’un faux travail, on en arrive à la conclusion que c’est enfin parti. Après négociation, je décide d’appeler mon père pour qu’il vienne nous chercher. Le temps de boucler les sacs et nous voilà sur le chemin de l’hôpital.

Minuit trente, alors que la ville dort, la sage femme nous accueille et nous installe dans une petite chambre de travail. A ce moment, on ne sait pas encore si on pourra rester. Juste le temps de réaliser un monitoring ainsi qu’un examen gynécologique, nous voilà fixés. Je descends pour remplir les formalités administratives, le grand show peut commencer…

Pour résumer la situation, vers 4h du matin, la poche des eaux se rompra spontanément. Le travail commença à s’intensifier mais cela ne dura que le temps qu’il faut pour le dire. Le col avait du mal à se dilater et les produits de la péridurale n’y changeront rien. Dix heures, le médecin débarque. Après un rapide coup d’œil, il me prend à part. Le travail est trop lent pour lui. Il propose de lui laisser encore 3 heures de répit et promet de repasser sur le temps de midi. Il est sceptique et ne sait pas trop quoi penser. Midi trente, comme par magie, tout s’est réenclenché. Il aura quand même fallu une seconde péridurale pour que cela reprenne. Le souci étant que la première s’est délogée de son compartiment et a propagé le produit dans le sang de ta maman. Ce qui a bien sûr provoqué chez elle des effets secondaires dont je passerai les détails… tout en sachant que tout ceci pouvait faire survenir chez toi des problèmes après la naissance. Heureusement, très vite, l’infirmière lui administra un antibiotique pour pallier à tout ça. Comme promis, le médecin est de retour vers 13h. Après une analyse de la situation, il décide de poursuivre le travail. En effet, le col est désormais dilaté à pratiquement 6 centimètres. Encore, 4 et on pourra procéder à l’expulsion du bébé.

Alors que tout semblait simple, à nouveau la situation se détériora. Le travail avait en effet une nouvelle fois cessé. Plus aucune des positions préconisées par la sage femme ne lui agréait. Systématiquement, ton coeur se ralentissait. Une décision s’imposait donc. Le gynécologue fut rappelé sur le champ. Sans l’ombre d’une hésitation, il pris le parti d’organiser une césarienne en urgence. A peine le temps de préparer ta maman que moi je me retrouvais en tenue de chirurgien. Vingt longues minutes passèrent avant que l’on vienne me chercher. Des minutes qui me permirent de revenir sur le fil de cette longue journée. D’angoisser sur ce qui pourrait arriver. De pleurer encore et encore. De penser à elle, de penser à lui. De reprendre mes esprits car il fallait à présent jouer mon rôle de mari et de futur père. Car si j’avais parfois pu me sentir inutile et impuissant pendant de longs mois, là, la donne changeait…

(A suivre)

94. Enfin...

7.5.05
Il est né ce vendredi 6 mai 2005 à 16h26. Il pèse 3,150 kg et mesure 48 centimètres. "Il" se nomme Oscar et ses parents sont déjà fou de lui...

93. Bébé sera là samedi… au plus tard !

3.5.05
Enfin des nouvelles et des bonnes par la même occasion. Consultation en fin de journée chez le gynécologue. L’examen ne laissait rien présager de bon. Pas d’ouverture de col. Quelques contractions mais pas de quoi fouetter un chat. Une décision s’imposait donc. Le médecin nous a donc suggéré de fixer une date pour déclencher l’accouchement. Il faut dire que la pression pesait lourdement sur ses épaules. On ne l’a pas ménagé. Il est d’habitude connu pour patienter plus longtemps.

Dans un premier temps, il proposa ce dimanche. Mines déconfites de notre part à tous les deux. Dimanche, ça fait long, surtout lorsqu’on l’attend depuis déjà de longues semaines. Ne souhaitant pas nous faire languir plus longtemps, il décrocha son téléphone, forma le numéro de la maternité et enjoigna une infirmière de lui produire les dates de libre pour un déclenchement.

Après quelques secondes qui nous parurent une éternité, sorti le jour de vendredi. On s’est regardé. Et sans attendre sa réponse, je lui ai lancé un grand oui à la façon de Marianne James. Rendez-vous est donc pris ce vendredi, vers 20h, les valises à la main. On injecte les produits le soir même et bébé arrive si tout va bien le samedi en milieu de journée.

Je n’arrive pas encore à y croire. Lui dont sa venue se faisait de plus en plus abstraite, il va enfin se réaliser. Plus que 3 jours encore à patienter. Plus que trois jours à 2. Plus que 3 fois dormir comme disent les enfants. Plus que 3 fois soupé (bon là j’exagère)… et puis, il sera là. Notre petite merveille que l’on désespérait d’enfin pouvoir serrer dans nos bras.

Depuis l’annonce, je sens une décrispation chez nous deux. Enfin, un peu de détente. La boule dans l’estomac a disparu. On a retrouvé le calme et la plénitude d’antan. Et puis, pas sûr non plus qu’il ne viendra pas avant. Il reste quand même quelques jours et donc, rien d’impossible à ce qu’il décide quand même de se présenter à nous. Mais de toute façon, une chose est sure : samedi au plus tard, il sera là. Pour le plus grand bonheur de sa maman et de son papa.

Prochaines nouvelles, après l’accouchement avec le prénom en sus…